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In My Heart
24 avril 2006

Histoire d’un départ

La soirée c’était passé à merveille, baisers amoureux et gestes langoureux. Draps froissés, soupirs doux.

A pas de loup, la nuit n’est pas encore lever. Elle a décidé que c’était pour aujourd’hui. Des jours qu’elle y pense, qu’elle se prépare. Elle va vite s’apprêter avant que le cœur ne reprenne sa déraison.

La pièce est plongée dans une encre au couleur d’un noir bleuté, comme cette lettre écrite d’une encre bleu-marine, qu’elle dépose sur sa table de chevet près de ce pied de lampe cassé. Ses mains tremblent, rien n’ai jamais facile.

Debout, sa valise à la main, elle reste là et regarde ce corps endormi, ce visage d’ange qui souri, ces soupirs qui emplissent son âme. Des larmes près à jaillir, près à perler sur ces joues un peu trop blanches. Un regard, il est l’heure. Une dernière fois respirai son odeur, odeur amour, bisous sur sa bouche au goût enchanteur mais il est l’heure, ne pas traîner, même si sa fait mal.

Il se réveille quand le jour a déjà pointé son nez depuis quelques heures.

Les paupières closes, d’une main il la cherche. Quelques secondes passent, son esprit lui dit qu’elle est déjà lever mais à tendre l’oreille il comprend que quelque chose de bizarre va arriver, aujourd’hui. Il ouvre enfin ses yeux même si une lourdeur lui serre le cœur. Rien n’a bougé, pas de bruits, la mort pense t’il est entré cette nuit. Sa tête se tourne et son regard reste accroché à ce papier plier, debout contre sa lampe de chevet. Il se remet en place, tête plus haute sur le coussin, il a besoin d’un temps infini et se décide à se lever. Le papier reste là, bien à sa place le temps que son expresso passe.

Lui, debout dans sa cuisine, essaye de penser mais sa tête est vide. C’est étrange comme la douleur anesthésie. Il ne comprend pas et à peur de revenir près de son lit pour déplier ce petit bout de papier dont il s’est que c’est elle qui a écrit, mais écrit quoi ? Quelque chose lui dit que tout à l’heure il va tomber, tomber..

Mettre deux sucres dans la tasse, geste tout machinal puis emmener la tasse jusqu'à son lit et s’installer, trouver des gestes plus que solennels pour cet instant qui arrive comme un enfer.

Et enfin d’une main prend ce papier plier en quatre, qui d’ailleurs lui donne comme un coup électrique dans ses entrailles.

Ses yeux d’homme deviennent couleur d’une lame de fond, une tempête se prépare mais il veut résister. Boire une gorgée de ce liquide bien trop chaud, juste pour se sentir réellement là, rien n’est un rêve, il se prépare..

Je suis un homme.. Se répète t’il.. Alors trouvant plus d’assurance, il trouve le courage qui lui manquait tout à l’heure pour enfin lire la jolie écriture de son elle.

« Amour,

Je viens t’écrire ces quelques mots pour te rendre mes promesses.
  Je t’ai aimé d’un amour fou et passionnel jusqu’à en perdre mes ailes.
  Je t’ai aimé pour nous deux, puisque toi tu m’aimais juste un peu.
  Tes yeux pourtant ne me mentaient pas, quand j’y voyais ce feu qui brûlait en toi, mais ton cœur est déjà passé à une autre histoire.
  Petit bonhomme, un jour tu grandiras et peut être qu’un regret viendra te titiller le cœur mais moi je ne serai plus là.
  Je m’en vais pour toujours, trouver un endroit pour me cacher de tout, me laisser faner loin de toi, attendre l’heure, ne pas montrer mon chagrin et peut être me guérir de toi.

J’apprendrai à respirai, sans mon oxygène, et je trouverai une bulle plus solitaire pour naviguer au-dessus de tout ce marasme de mensonges.

Tu aime une autre que moi alors laisse moi faire le premier pas qui m’éloigne de toi.

Laisse-moi au moins sa.

Je pars, ne me retiens pas. Tu sais, bientôt tu m’auras oublié et pourtant je voudrai que parfois que tu te souviennes un peu de moi…

Ta L…»

Ses mains se sont mises à trembler, à trop jouer avec les cœurs, il est tombé.

Ses yeux se sont obscurcis pour laisser couler toute l’amertume, pour laisser mouillé ces draps salis. Petit homme ce n’est pas une punition, elle te délivre d’un amour impossible.

Il ne sentira plus son odeur, n’entendra plus ses mots dit avec tout l’amour.

Il en aura des nuits blanches à se demander ce qu’elle fait, à qui elle pense…

Il ne dira jamais plus ce petit surnom….

Quand elle a prit l’escalier, une rage, une envie d’hurler des Je t’aime lui a pris son corps, milles palpitations au cœur, comme sa fait mal de se dire adieu.

Elle a décidé de partir malgré ce sentiment qui l’anime, elle a décidé son bonheur pour lui.

Elle a prit le train, seule à la gare, pour une fois, une dernière fois, un photomaton avant de partir comme une vieille habitude, souvenir s’il en est, d’un amour bafoué…

Ses yeux ont regardé pour une dernière fois ce pays qui va lui devenir étranger. Ses odeurs, ces couleurs, seront là dans son cœur.

Elle sait bien qu’elle aimera ce petit bonhomme encore longtemps, jusqu’à ce que les roses soient devenus poussières. Mais qui de vous se souviendra de cet amour, quand elle aussi sera une petite poussière..

Alors elle part…

corbo1

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