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In My Heart
7 novembre 2005

Hiver

Un bruissement qui vient de la foret tout proche. C’est bientôt l’hiver, le froid mordant rentre dans les chaumières par chaque interstice des fenêtres, d’une porte.

Elle est seule dans ce désert blanc, elle a froid dedans.

Un froid pénétrant, un froid comme la mort. Son cœur a son hiver aussi, les saisons ont disparues depuis qu’une nuit, sa lumière a faillit.

Une bougie éclaire doucement la pièce, un livre ouvert sur son ventre… pages cornées, elle les laisse, il ne reste que ça de son passage…

Elle ne lie plus vraiment, c’est juste pour essayer de retrouver au fond d’une mémoire gelée, des sourires à lui.

A nouveau, un bruit étrange la fait sursauté, elle a un peu peur. S’enfonce encore plus loin sous les draps, drôle quand ils frôlent le nez comme cette douce chaleur l’envahie.

La flamme de la bougie vacille, cela forme des étranges personnages sur le mur, le plafond.

Ses pensées vont à mille lieux d’ici, et si elle avait été une princesse à l’air prussien ou bien vivre près du Nil, dans le désert de Nairobi, un âne pour toute richesse..

Peut-être, qu’elle aurait trouvé une autre saison à vivre, un printemps ou un été hardant.

Elle devra se contenter de son hiver, vivre avec les lacs gelés, les sapins qui ploient sous la neige tombée.

Elle s’est aimer cette nature morte, elle s’est appréciée ces gouttes de neige fondue qui ruissellent le long du carreau encrassé. Elle y voit des arcs en ciels, des couleurs qui disparaissent comme ces sourires qui s’effacent quand elle a envie de pleurait.

Elle a toujours su au plus profond de son âme qu’elle ne vivrait qu’une saison..

Alors, le soir à la lumière fébrile d’une bougie, elle s’invente des histoires, des amours, des passions folles. Et la douce chaleur de ces draps lui donnent l’illusion que des bras l’encercle, alors elle peut s’endormir enfin, tard dans la nuit, et se laisser porter sur les nuages blancs comme des rêves d’enfants.

Il est là, chuttt… laissons-là faire son printemps pour quelques instants.

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